VIVONZEUREUX!
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18 février
2007
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FELT
: The EPictorial Jackson Review Crédits
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"I
was going to be a personality Tout au long de sa carrière, Felt a eu bien du mal à produire des albums calibrés suivant les préceptes de l'industrie du disque : une oeuvre regroupant 10 à 14 titres d'au moins une trentaine de minutes. Des mini-albums 6 titres au maxi 5 titres ("The final resting of the ark") en passant par l'album de 16 minutes ("Let the snakes crindle their heads to death"), cette variété rend encore plus risible la légende créée par Lawrence au moment de la séparation du groupe, comme quoi il avait sorti 10 singles et 10 albums et 10 ans. Cette légende, reprise depuis par toutes les bios depuis, avait de toutes façons un énorme défaut congénital : Lawrence avait délibérément écarté de son décompte "Index", le premier de ses 45 tours ! Lawrence semble pourtant apprécier que les choses soient claires et carrées. Personnellement, l'album "The pictorial Jackson Review" m'a toujours posé problème à cause du déséquilibre complet entre ses deux faces (il s'agit à cette époque encore d'un album conçu pour le vinyl : il ne sera édité en CD, couplé avec l'album suivant, que six mois plus tard). Sur la première face, on trouve huit courtes et excellentes chanson, qui s'enchaînent parfaitement, avec un bon équilibre orgue/guitare, à mi-chemin entre le Dylan de 1965 (à moins que ce soit celui de 1974) et le Lou Reed de "Rock'n'roll heart". Sur la face B, on trouve deux titres instrumentaux, un de douze minutes et un de trois minutes, composés et interprétés en solo au piano par Martin Duffy. Je suis persuadé du talent de claviériste de Martin Duffy, et je n'ai absolument rien contre lui, mais en près de vingt ans j'ai dû écouter en tout et pour tout trois fois la face B de "The pictorial Jackson Review", alors que je me délecte régulièrement des huit titres de la face A, et particulièrement de mes préférés, "Until the fools get wise", "Don't die on my doorstep", "Under a pale light", "How Spook got her man" et "Apple boutique". C'est en repensant à tous ces EP 4 titres des années 60 que j'apprécie, et aussi à mes double 45 tours des années 80, comme le "Sunspots EP" de Julian Cope, que j'ai fini par avoir l'illumination. Oui, Creation s'est complètement planté en éditant l'album sous cette forme. La face B aurait pu être réservée à un album instrumental (l'édition CD de "Train above the city" par exemple), et surtout les autres titres auraient dû être édités en EP, en double EP pour être précis : 2 disques, 2 faces par disque, 2 titres par face. Ce n'est pas le nombre d'or, mais on s'en rapproche ! Grâce à Vivonzeureux! Records, cette édition parfaite existe désormais. "The EPictorial Jackson review", c'est son nouveau titre, reprend les huit titres de la face A de l'album, dans leur ordre original, la seule fantaisie étant d'avoir nommé les faces F, E, L et T. Insérés dans une pochette ouvrante cartonnée blanche et mate, comme pour l'édition vinyle originale, cet EP se conservera parfaitement et vous procurera du plaisir musical pendant de longues années. JC Brouchard, février 2007. |