VIVONZEUREUX!
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25 mai 2005
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Décidément,
il semble que les têtes d'affiche politiques de la droite inspirent notre
ami Le Vieux Thorax depuis quelques temps !
L'an dernier, il nous avait réjouis avec "Le Sarkozy du disque",
qui s'en prenait plus à l'industrie du disque qu'au nabot gominé
de Neuilly d'ailleurs. Cette fois-ci, il accueille sur la première compilation
publiée par son micro-label ultra-indépendant un paquet d'artistes
amis (dont plusieurs figurent sur certaines des publications de Vivonzeureux!
Records). Et cette compilation a un thème, qui est aussi la figure
imposée à tous ceux qui y participent : utiliser un échantillon
de la voix de Jean-Pierre Raffarin.
J'avoue que j'avais des
craintes au moment d'écouter cette compilation. Déjà, je
ne supporte pas la voix de Raffarin. Elle me hérisse la voix fluette,
faussement mielleuse, de cet Iznogoud de troisième choix. Et je ne parle
même pas du sens des paroles que cette voix est censée transporter
! Et puis, avec cette idée de samples de Raffarin, il y avait un risque
que ça lasse sur la durée, surtout qu'on commence à avoir
l'habitude de ces samples de voix : on prend un ou des bouts de phrase, on les
répète, on les triture, on les met à l''envers, on les
juxtapose, on leur fair dire l'inverse de ce qu'ils voulaient dire aux dépens
du locuteur, on les rend rigolos...
Certes, la majorité des dix groupes procède effectivement comme
ça ici, mais nos craintes étaient infondées, puisque la
compile est très variée, divertissante et jamais lassante. En
partie parce que les titres sont tous courts (moins de 3 minutes), mais surtout
parce que les groupes, souvent avec les mêmes ingrédients de base,
produisent des titres diversifiés et divertissants.
Dans le cousinage direct
du Vieux Thorax (des samples à 100%, souvent d'origine sixties), on trouve
Kid Chocolat, Giscard Le Survivant, Le Pierre Tornade Sound
System et DJ Davduf. Assez paradoxalement, parmi tous ces bons titres
c'est le presque débutant (musicalement) DJ Davduf qui nous a
le plus accroché avec "L'ennemi public n° 1". Quant à
Franky Froc, il se distingue en utilisant presque uniquement des samples
de voix (de Jean-Pierre, donc), et c'est une réussite.
Parmi d'autres, cette compilation a le mérite de sortir de leur léthargie
deux artistes rémois, Brodé Tango et Gamover, qui
n'avaient pas donné de nouvelles depuis quelques temps. Brodé
Tango garde un style unique, repérable dès la première
note de guitare ou de basse de Dorian Feller, avec "50/50", un titre
relativement électrique mais toujours décalé. Gamover reste
fidèle à son dub samplé habituel, mais l'excellent "Jean-Pierre
dans les étoiles" des Beaux Bizarres est encore presque plus
gamoverien...
Quant aux Boum Bomo's, un groupe officiellement défunt qui ne
respecte aucune règle, ils ont jeté le sampler à la poubelle
pour faire une reprise punky en français de The Exploited (à qui
le titre et la pochette de la compilation font référence), un
peu dangereuse car si vous ne faites pas attention, vous risquez de vous retrouver
debout sur la table le poing levé à hurler "Raffarin tu es
un innocent" !
J'ai reçu cette compilation le jour où Jean-Pierre Raffarin s'est fait opéré de la vésicule biliaire (Il va bien, merci). Le disque sortira le 3 juin, date à laquelle, selon toute vraisemblance, nous aurons changé de Premier Ministre. Autant dire que cette compilation est une pilule de concentré de nostalgie pour un futur proche, où la voix de cet extra-terrestre de la politique nous rappellera ce debut de 21e siècle bizarre où un giscardo-pompidolien resté coincé dans les années 70 était le Premier Ministre d'un Président qui en son temps, mai 1968, fut lui-même un ministre de Pompidou. Mais pour l'heure, rien ne nous empêche de rire aux dépens de Jean-Pierre en nous trémoussant sur les 10 titres de "Raffarin is not dead" !
Toutes les infos sur "Raffarin
is not dead" : www.citoyenlambda.net/raf/rind.php
Une soirée de lancement de la compilation a lieu le vendredi 3 juin à
21 h à Paris au Planète Mars, bar situé 21 rue Keller dans
le 11e, métro Bastille) avec l'Opération
Kangourou comme DJ.
Après une période incertaine due à la faillite du label, le catalogue de Creation Records refait peu à peu surface, grâce notamment à Cherry Red, qui a entrepris une campagne de réédition des disques de Felt et de Momus. Rev-Ola, le label de réédition de Joe Foster, ex-filiale de Creation puis de Poptpones, et désormais associé à Cherry Red, a aussi entrepris de sortir une série de compilations-rétrospectives d'artistes du label d'Alan McGee. En attendant prochainement un Jasmine Minks, des disques de Jazz Butcher et de Slaughter Joe (soit Joe Foster lui-même) sont déjà sortis. Mais celui qui nous tient le plus à coeur, c'est bien entendu le "Waterbomb" de Biff, Bang, Pow !, le groupe d'Alan McGee, Dick Green, Dave Evans et Ken Popple, mais aussi de Joe Foster et Andrew Innes. Les 23 titres de cette compilation font la part belle à la première période du groupe (les 3 premiers albums, les singles et leurs faces B), et vous permettront de retrouver les grands "classiques" du groupe, tels "Love's going out of fashion" et "There must be a better life". On retrouve aussi les titres associés à leur conseiller spirituel, JC Brouchard, comme "Someone stole my wheels" et "The whole world's turning Brouchard !". On est d'ailleurs bien contents de retrouver dans le livret nombre de documents disponibles sur le site de Vivonzeureux!, comme la pochette de notre propre album consacré à JC Brouchard.
Les 25 ans de La Radio Primitive, un événement à ne pas rater, avec des concerts gratuits les 2, 3 et 4 décembre, un grand concert le 5 décembre avec Yaka, Les Volfonis et Western Special, une bourse aux disques pendant la journée du 6 décembre, et un grand sound system pour la soirée du 6, avec de nombreux DJs de la Radio Primitive, présents et passés, dont votre serviteur, Pol Dodu.
Voici l'éditorial de la 6ème édition
imprimée de Vivonzeureux! :
Si vous lisez ce fanzine et qu'il suscite en vous ne serait-ce que la plus minuscule
parcelle d'intérêt, je n'ai qu'un conseil à vous donner
: n'attendez pas qu'une version imprimée de Vivonzeureux! paraisse
pour la lire, et prenez si possible l'habitude de lire le fanzine sur le web.
En effet, plus de deux ans se sont écoulés depuis la parution
du n° 5 de Vivonzeureux!, alors que des articles et des infos sont ajoutés
sur le site internet (presque) contamment, même si j'ai un peu tendance
à devenir fainéant. La preuve, j'ai de plus en plus de mal à
prendre le temps de reprendre des articles que j'ai déjà tapés
deux fois (en français et en anglais, car Vivonzeureux! est désormais
en anglais sur le web) pour les mettre en page
et les imprimer. Alors n'attendez pas le n° 7 (il n'y en aura peut-être
jamais), et connectez-vous !
Quelles nouveautés pour ce numéro ? Tout d'abord, vous l'avez
peut-être remarqué, un changement de slogan. Non, je ne renie pas
la hip-pop optimiste, mais j'en avais marre qu'on
confonde Vivonzeureux! avec un fanzine de hip-hop !
Aussi, ce fanzine, n'est plus en vente ! C'est une décision logique pour
une structure qui fonctionne de toutes façons le plus en dehors possible
de tout système commercial, c'est donc le troc qui prévaut désormais
pour la distribution du fanzine : je préfère mille fois recevoir
un autre fanzine, une compile maison ou un dessin de votre enfant contre ce
fanzine, plutôt que de gratter quelques euros qui ne risquent pas de couvrir
les dépenses que je ne cherche de toutes façons pas àcouvrir
!
La rubrique Chienne de vie quotidienne, une des
rares rubriques non musicales, est absente cette fois-ci. mais c'est reculer
pour mieux sauter puisque je compte donner en 2002, si je ne suis pas trop fainéant,
la priorité à quelques textes dont le principal sujet ne sera
pas la musique...
Une des rares règles qui ont présidé à la création
de ce fanzine, c'est que chaque numéro devait comporter un article sur
Jonathan Richman. Eh bien, toutes les règles
sont faites pour être brisées, et celle-ci aussi. Je ne renie pas
plus Jonathan Richman que la hip-pop optimiste,
et j'ai bien une idée d'article, mais si j'avais dû attendre de
l'avoir écrit pour boucler ce numéro, il ne serait peut-être
pas paru avant 2010 ! (et je ne voulais pas me contenter de relater le concert
de Nantes en octobre 2000 avec à la même affiche Giant
Sand et Jonathan Richman...) La preuve que je
n'abandonne pas Jonathan Richman, c'est que je vous
donne deux conseils. Un, de lire l'interview de Jonathan
dans le numéro de janvier 2002 de Rock & Folk, sur 4 pages. Ce doit être
la première qui parait en France depuis plus de dix ans... Deux, de vous
précipiter sur son dernier album, "Her
mystery not of high heels and high shadow", sorti il y a quelques semaines.
Le son est bon, proche du son des concerts de ces dernières années
avec Tom Larkins aux percussions, et surtout, après deux albums pas très
gais plutôt d'ambiance divorce, celui-ci serait plutôt d'ambiance
remariage, avec quelques excellentes chansons, comme "My love for her ain't
sad", avec ses choeurs masculins qui semblent tout droit sortis de "Back
in your life", la chanson-titre, "Tonight" ou "Couples must
fight", deux très bons instrumentaux, une nouvelle version de "Give
paris one more chance" et quatre chansons en espagnol pour couronner le
tout.
Le précédent numéro de Vivonzeureux! était accompagné
d'une compilation, "Excusez-moi, je me suis occupé
un peu de tout" (qui est loin d'être épuisée, n'hésitez
pas à me contacter !). Ceux qui figuraient dessus sont loin d'avoir chômé
depuis. Les Jasmine Minks ont retrouvé
le label d'Alan McGee (c'est Poptones,
plus Creation) et ont sorti en juin 2001 leur cinquième album, "Popartglory",
douze ans après le précédent. C'est de loin leur disque
le plus abouti, qui montre que le groupe a gardé les oreilles grandes
ouvertes pendant les années 90, car il conjugue leurs habituels points
de références (les 60's et le punk) avec des sons et des rythmes
des plus variés, pour une série de réussites comme "Soul
children", "Midnight and I",, "3B48", "Red sky",...
Le Vieux Thorax s'est fait remarquer un peu partout
en 2000 avec son 6-titres "Seulement blessé", puis il a eu
la bonne idée de sortir début 2001 le CD "A la recherche
du gros rythme", qui reprenait une sélection des meilleures titres
de ses cassettes épuisées (lire les
chroniques ici). On l'a retrouvé ensuite sur une compilation d'une
major associant artistes connus et moins connus, puis, cet automne, au sommaire
d'Abus Dangereux,
avec qui plus est un titre inédit sur le CD l'accompagnant. C'est indispensable
et toujours disponible. Kara n'a pas sorti de
nouveaux titres, mais elle en travaille actuellement certains, dans une formation
qu'on verra peut-être en concert en 2002... Le nouvel album de Gamover
est quasiment prêt. Il devrait s'appeler "Near dub experience",
et on y trouvera une collaboration avec Brodé
Tango. L'Incohérent, lui, mijote actuellement
un CD live des Combinaisons. M. Wadel, de T.V.La.S.Un.Or.,
reste très actif, avec ce groupe, mais aussi au sein de L.W., qui vient
de sortir un très bon maxi, "Grand ordinaire", et des Torso
Twisters. Quant à M. Untel, on n'est pas
certain qu'il soit de retour de sa tournée au Liban, et les
Grandsgourous, eux, ne seraient pas en Australie, aux dernières
nouvelles.
Si on navait pas, les Boum Bomo's et moi, quitté
Reims dans des directions opposées dans l'année précédant
la sortie de la compilation, ils auraient sans aucun doute figuré en
bonne place sur la compilation. Mais ça ne s'est pas fait, tant pis.
Mais vous pouvez quand même rattraper le coup en vous précipitant
sur l'album que le groupe a sorti cette année, "Les Boum Bomos
vous invitent à leur... réunion tupperwild". Entre leur première
cassette, chroniquée il a quelques années dans Vivonzeureux! et
rééditée depuis en CD ("1997-1997 : l'intégrale")
et cet album, les Boum Bomos ont déménagé, donc, sont
devenu un duo (l'organiste a quitté le groupe), et ont fait d'énormes
progrès, tant au niveau du son, que de leur talent parodique et de leur
propre talent de compositeurs ! Le résultat, c'est un album de 25 titres,
auto-produit mais sur lequel nombre de labels seraient avisés de jeter
une oreille, dont je ne me lasse pas. Mes préférés sont
la reprise synthétique du "Beat on the Brat" des Ramones ("Du
riz des pâtes"), la parodie de Miossec, "Tribute à zéro"
(tellement réussie, qui rappelle tellement le premier album de Miossec
qu'on est triste pour lui, au moment où sort "Brûle")
et "N'importe quel jeu de mots en ska fera l'affaire". Mais il y a
aussi les références télévisuelles ("Agent
Scully", "Inspektor Derrick" et la reprise de la chanson de Brok
et Schnock), de nombreux autres décalcages et décalages, des morceaux
au titre hilarant, des originaux forts ("Le bugs de l'an 2000", "Les
vieilles filles", "L'alcool de la rue"), et des dizaines de gags
que je n'ai sûrement pas encore tous compris... Il y a même le site
oueb des BBs en plus sur le CD ! Mais le site n'est pas en ligne, alors pour
en savoir plus écrivez à boumbomos@yahoo.com
ou à Eric Champmartin, Tour panoramique, Appartement 4631, 54320 Maxéville).
(Ils n'ont pas de site, donc, mais il y a 6 mp3s en ligne à cette adresse
: artists.mp3s.com/artists/101/les_boum_bomos.html)
"Refusons la dictature de la jeunesse !", c'est peut-être, mais sûrement pas, ce que pense Reg Cooper, un retraité de Nottingham, aveugle, qui vient à 72 ans de sortir son premier album aux accents country, sur le label Timeless Music. Car il n'y a pas que les disques dans la vie, et Reg Cooper n'a pas attendu tout ce temps pour vivre sa passion pour la musique : il a animé des émissions de radio pendant des années, joué en concert dans sa région, et il a même fait du scooter avec sa guitare en bandoulière !
"Les loisirs, mon vieux, c'est sérieux !", c'est sous le signe de cette maxime attribuée à Johnny Hallyday (en 1981, époque insouciante où le gouvernement français comprenait un secrétariat d'état au temps libre...), que seront placées les deux soirées de passages de disques que vous proposent LE VIEUX THORAX et ses amis, dont votre serviteur, à Paris et à Reims les 31 mai et 9 juin prochains :
Jeudi 31 mai à
21 h à L'ORIENT EXPRESS, 12 rue
Claude Tillier, 75012 PARIS
Le Vieux Thorax (une technique
techno dans un esprit pop ; avec du gros beat)
Le Telstar Mouvement (far-out grooves,
northern soul & psychedelic soul)
DJ Gamover (dub is
my only light and salvation)
DJ Pol Dodu
Samedi 9 juin à
21 h à LA PALISSADE, 3 rue Marie-Clémence
Fouriaux, 51100 REIMS
Le Vieux Thorax (gros rythme)
DJ Pol Dodu
DJ Gamover
(dub is my only light and salvation)
Comme carte de visite pour se faire connaître du monde de la
musique, on fait pire! En effet, ce premier disque solo de Matt
Ward nous arrive via le label de Howe
Gelb, Ow Om (alors qu'on aurait
pu parier, vu le nom du label et vues les précédentes parutions,
des disques de Giant Sand et de Howe Gelb, que ce label n'existait que pour
sortir les productions pléthoriques de son fondateur), tandis qu'en
1999, l'album de son groupe Rodriguez
était en partie produit par rien moins que Jason
Lytle, de Grandaddy. Et quand
on connait l'estime mutuelle que se portent Howe
Gelb et Jason Lytle, l'association
de ces deux parrains n'en est que plus alléchante pour le fan de
hip-pop optimiste.
Pourtant, et la pochette et le titre de "Duet
for guitars #2" sont plutôt trompeurs. Le disque se
présente dans un bel emballage cartonné brut, mais avec une
photo noir et blanc quasiment gothique (un escalier inquiétant, un
guéridon, des poutres), et avec ce titre, je m'attendais plutôt
à un disque instrumental faisant avant tout la part belle aux guitares.
Et bien pas du
tout, évidemment! La musique de Matt
Ward n'a rien à voir avec Siouxsie et les Banshees ou Nine
Inch Pumpkins, et si le morceau titre qui ouvre l'album est bien un instrumental
à la guitare qui rappelle un peu Elizabeth Cotten, il n'y a qu'un
autre titre de ce genre sur les douze que compte ce court album d'à
peine une demie-heure. Et en fait de duos, Matt
Ward joue toutes les parties de guitares et les claviers, et il
n'est accompagné de son producteur, Adam
Selzer, que pour les quelques percussions et des parties de mandoline
et de dulcimer. Non en fait, ce disque fait partie de ceux qu'on dirait
enregistrés sous l'avant- porche des maisons en bois américaines
: c'est un disque de chansons pop/folk, rural, dans la lignée du
Howe Gelb solo d'Hisser, des meilleurs
Sparklehorse (les calmes) et de Will Oldham. Mes chansons préférées
sont les morceaux calmes, très lo-fi, marqués par la voix
fragile, presque cassée de Matt
Ward. Howe Gelb recommande
particulièrement le poignant "Good news" (il a raison,
bien sûr), mais "Beautiful car", "Who may be lazy",
"It won"t happen twice" et "Song from Debbie's stairs",
sont également très bien.
Les morceaux plus rapides et avec batterie, comme "Look me over",
"Scene from #12" ou "He asked me to be a snake and live underground",
pourraient être cousins de ceux d'un autre résident de Portland
(puisque que c'est là que M.
Ward semble s'être posé, après être passé
par Chicago, Seattle et la Californie),Elliott
Smith, tandis que le chant et les changements de rythme de "Fishing
boat song" nous rappellent Grandaddy.
Cet album, que Howe Gelb a donc décidé
de sortir en édition limitée sur un coup de coeur, est pour
l'instant uniquement disponible via le
site de Giant Sand. mais la bonne nouvelle pour les européens,
c'est que ce disque devrait sortir ici cet automne chez TV62/Les
disques mange-tout, précédé ce mois-ci d'un
maxi, "Scene from #12", qui contiendra trois nouvelles chansons.
Pour que notre bonheur soit parfait, il ne nous manque plus que l'annonce
d'une tournée européenne de Matt
Ward!
M. Ward
http://www.geocities.com/mwardmusic/,
matthewstephen@hotmail.com
Duet for guitars #2, (Ow Om,
album, 2000)
Scene from #12, (TV62, maxi, à paraître)
Rodriguez
Swing like a metronome (Devil
in the woods, 1999)
La section musicale de la maison de création de mode A.P.C. vient de sortir "Manifeste",
une compilation de ses productions qui comporte quatre inédits, dont
une version indispensable de "That summer feeling",
live à Paris et en solo par Jonathan Richman
(disponible sur http://www.apc.fr/).
La volonté de la section musicale est de s'amuser en faisant des
disques et en respectant les artistes et le public. Avec ça, vous
vous doutez que la musique qu'elle soutient est très souvent de la
hip-pop optimiste ! En sept ans,ils ont sorti une douzaine de disques, et
espèrent pouvoir continuer à en sortir environ trois par an.
Sur l'album, on retrouve l'éclectisme du fondateur d'A.P.C.
Jean Touitou, de la chanson orientale
de Lili Boniche au dub souvent produit
par Bill Laswell, avec, outre bien sûr
Jonathan Richman, des découvertes pour
moi comme Cy Levi (ambiance à
la Feelings un petit peu), Mami
Chan (très Comelade)
et des plaisirs redécouvertes (la version dub de Mustapha par Solo et le dub de DXT).
Probablement LA compilation hip-pop optimiste de l'année!
Vivonzeureux! a souvent évoqué "Plus jamais malade en auto", le fanzine de Philippe Dumez. Eh bien grande nouvelle, les textes autobiographiques qui émaillent le fanzine (présenté comme un journal intime) forment le scénario du "Meilleur de moi" une bande dessinée par Colonel Moutarde dont le premier tome, "Entrechats", vient de sortir chez l'éditeur de Spirou, Dupuis. C'est évidemment indispensable pour tous les fans de hip-pop optimiste! Vous pouvez vous faire une idée en visitant leur site (drôle et avec des inédits). A Reims, on peut se procurer la BD chez Bédérama, galerie de l'Etape.
Je n'ai évidemment pas les moyens de me payer au prix fort
un grand nombre de tous les albums qui sortent tous les ans. Donc je fais
les soldes, les magasins d'occases, et aussi, j'achète des compilations
de label. Ca permet de se faire une idée des productions de plein
de groupes à la fois pour pas trop cher, et ensuite on peut se décider
pour acheter un album ou deux en particulier.
Pour le label allemand Glitterhouse,
ils sont tellement prolifiques (2 à 3 nouveaux albums tous les mois,
des Walkabouts à Rainer en passant par 16 Horsepower) que
mon budget ne me permettrait même pas de ne m'intéresser qu'à
leur catalogue (d'autant plus que leur label se double d'un service de vente
par correspondance à tomber par terre, concrétisé par
un copieux catalogue mensuel, à réclamer sur leur site : c'est
en allemand, mais ça vaut le coup de retourner au collège
pour ça...).
Heureusement, Glitterhouse sort
des compilations de façon très régulières :
des compiles hors commerce vendues seulement par correspondance (la série
"Out of the blue") environ deux fois
par an, des compiles de label traditionnelles au moins une fois par an (la
dernière est double et s'appelle "Come
fly with us") et une autre série de compiles, "Luxury liner", qui fait la part belle à
des titres sortis sur divers labels obscures.
C'est grâce à toutes ces compilations que j'ai récemment
fait connaissance avec la musique de Johnny
Dowd, un patron d'une boite de déménagement qui a
sorti son 1er album à 50 ans en 98 : j'ai d'abord remarqué
"Pictures from life's other side"
sur "Come fly with us", c'est le morceau-titre de son deuxième
album,enragé et déjanté comme du Tom Waits période
Rain Dogs, puis je suis tombé sur le cul à l'écoute
de "First there was" sur une compile
"Luxury liner" : c'est un titre du premier album, "Wrong side of Memphis",qui fait le pont entre
Johnny Cash et le Will
Oldham de Bonnie
'prince' Billy, avec un détour par Léonard Cohen.
Avec tout ça, je ne connais encore que deux titre de Johnny Dowd, mais je commence à
faire des économies et je remédie aussitôt à
cet état de fait!
J'ai eu du mal à retrouver la trace
des Feelings
! Peu de temps après la publication de l'article
que nous leur avons consacré il y a deux ans,
leur label, Pop Secret, a annoncé la sortie d'un maxi de remixes,
"Between friends", qu'on n'a jamais vu arrivé.
Puis visiblement le label a fait faillite (leur site web ne répond
plus depuis des lustres et ils ne sortent plus rien), puis plus aucune nouvelle
des Feelings !
Mais je suis tenace, et à force de chercher via Altavista, j'ai mis la main sur le site web des No-No's, l'un
des nombreux groupes dans lequel joue Ralf Youtz, le leader des Feelings.
Un premier contact par mél avec les No-No's pendant l'été
1999 apporta plutôt une confirmation qu'une mauvaise nouvelle : les
Feelings étaient bel et bien séparés, et "Between
friends remixes" ne verrait jamais le jour...
Mais, au début de l'année, Ralf Youtz a pris la peine de redonner
de ses nouvelles, pour annoncer la sortie
prochaine d'un album inédit des Feelings !
Le disque est sorti en mars sur le label indépendant américain
Coming in second (en français, ce seraient peut-être Les Disques
Poulidor !). Il s'appelle ""Jammers" and
Zac Love remixes The Feelings", et, comme son titre l'indique,
il comprend deux parties : les 5 remixes signés
Zac Love
qui auraient dû sortir en tant que "Between friends" (pas
indispensables à première écoute), plus cinq titres
inédits, les derniers enregistrés par le groupe, qui ont été
produits par Calvin Johnson, l'homme de K
Records et du Dub
Narcotic Sound System, et le collègue
de Ralf Youtz au sein des Halo Benders. Le tout est accompagné de deux vidéos sur
la piste multimédia du CD (qu'on ne peut lire que sur PC, je n'ai
donc pas pu encore en profiter...) !!!
On peut se procurer le disque directement auprès de Coming in second
(http://www.cominginsecond.com/), qui propose aussi de télécharger au format
MP3 un des titres inédits du disque (le très bon et très
Devo punk "Friends rock'n'roll"), ainsi que des extraits
de l'un des autres inédits ("Our love") et de "Daring
starling", un remix de "Dearling darling".
Même si, comme je le disais plus haut, les remixes ne sont peut-être
pas indispensables, cela ne doit pas vous empêcher de vous procurer
ce CD (pas cher du tout qui plus est). En effet, les 5 inédits sont
de très haute tenue (particulièrement "Friends rock'n'roll",
"Our love" et "Misty says"), et on y retrouve tout ce
qui nous a fait adoré les Feelings de leur vivant. Il n'est d'ailleurs
pas interdit de partir sur internet en quête des deux premiers albums
du groupe ("Especially for you" et "Dearling darling")...
Dans la précédente brève (ci-dessous), j'ai
écrit que Philippe
Dumez, l'unique rédacteur de Plus jamais malade en auto et de Weenbeat, devait être
un bourreau de travail. Là, deux mois plus tard, je ne sais pas comment
faire sans recourir à une formule qui pourrait paraître exagérée,
puisque le n°6 de PJMEA vient déjà de sortir !
Comme d'habitude,j'ai lu ce numéro avec gourmandise, et j'y
ai retrouvé de nombreux sujets se rapportant à la hip-pop
optimiste : un petit texte sur le 1er album des Feelings,
une présentation de Charles
Douglas, dont je ne connaissais que deux titres, tous les deux très
bien, notamment celui où il est question de Prince, une interview
d'Amor Belhom Duo, dont on
a déjà parlé ici, et une chronique de They
might be giants. Les interviews de Jim
White et Barbara Manning
m'ont appris beaucoup de choses et sont très intéressantes,
celle de Barbara Manning étant particulièrement poignante
et sombre. Enfin, ce fanzine de 40 pages m'a fait découvrir Mark Mulcahy, ex Miracle
Legion, et Sharko, et confirme
l'intérêt qu'on doit porter à Hefner,
ce groupe anglais qui a notamment repris "To hide a little thought"
de Jonathan Richman.
PLUS JAMAIS MALADE EN AUTO n° 6 4 timbres (port compris)
chez Philippe Dumez, 2 villa de la Croix Nivert, 75015 PARIS.
philippedumez@hotmail.com
Philippe Dumez, l'homme de Plus
jamais malade en auto, doit être un
bourreau de travail. En peu d'années, il a déjà publié
5 numéros de PJMEA, un hors-série spécial Chicago,
et il vient cet automne de sortir coup sur coup deux numéros de 40
pages chacun de Weenbeat, l'autre fanzine dont il est l'unique rédacteur
!
Vous l'aurez déjà compris, Weenbeat est un fanzine entièrement
consacré à Ween, ce duo américain qui, au fil de ses
albums variés (néo pop 60's, touche-à-tout multi-styles,
country nashvillienne), travaille pas seulement le registre de la parodie,
mais beaucoup plus sérieusement les différentes palettes du
mauvais goût le plus profond.
Même pour ceux qui ne connaissent pas particulièrement le groupe,
Weenbeat est d'une lecture passionnante : il y a bien sûr une interview
de Ween et un compte-rendu de leur passage aux transmusicales de Rennes
en 1998, mais aussi d'autres artistes qui racontent leur collaboration avec
Ween (Kramer) ou qui parlent en fans du groupe (Bosco, Mendelson, Papas
Fritas).
WEENBEAT 4 timbres (port compris) chez Philippe Dumez, 2 villa
de la Croix Nivert, 75015 PARIS.
philippedumez@hotmail.com
Site officiel de Ween : http://www.chocodog.com/ween/.
Souvent, quand les gens m'interrogent à
propos la hip-pop optimiste, ils insinuent plus ou moins que la hip-pop
optimiste ça n'existe pas, ou que c'est n'importe quoi, que c'est
juste un truc que j'ai inventé et que j'y mets ce que je veux si
ça me plait.
C'est vrai qu'étant le théoricien-fondateur de ce concept
philosophico-musical (que j'ai déjà
tenté d'expliquer par le passé),
je suis le seul habilité à en cerner les limites.
Ce n'est d'ailleurs pas toujours si évident que ça. Mais parfois,
un disque arrive, et ça saute aux yeux et aux oreilles : il est 100%
hip-pop optimiste !
C'est justement le cas avec "36 erreurs", le premier album d'Etienne
Charry depuis le formidable "Formidable"
de Oui Oui il y a quelques années déjà. La pochette,
le ton de la bio (qui commence par "Bonjour chers amis") et du
petit mode d'emploi qui font la promo du disque, et surtout la musique et
les paroles, tout colle, c'est de la hip-pop optimiste !, dans la lignée
de Oui Oui, bien sûr, mais aussi dans un esprit très proche
des premiers They Might Be Giants (pour
le côté décalé, le son volontairement un peu
bricolé et le grand nombre de titres), un des
groupes qui m'ont aidé à cristalliser le concept.
Il y a (bien sûr) 36 titres sur le disque, dont certains sont tellement
courts que ce sont presque des jingles, mais il ne faut pas se laisser abuser,
il y a plein de très bonnes chansons sur ce disques (par exemple
"Pendue au téléphone", "Lui","Je
tue le temps",...), et il y a même aussi des très bonnes
chansons très courtes mais complètement construites ("Le
monde est grand", 59", avec la compagnie Grand Magasin). Comme
le dit l'artiste, "Les chansons pourraient durer plus longtemps, mais
j'aurais eu peur d'abuser de votre temps ainsi que de celui de l'ingénieur
du son".
Tout en se démarquant de l'image easy-listening pop-kitsch du label,"36
erreurs" vient compléter avec bonheur le catalogue du label
Tricatel,
que l'on remercie de nous avoir permis de renouer le contact avec Etienne
Charry !
(PS : Etienne Charry vient d'entamer cet automne une tournée, et
on me murmure à l'oreille que les concerts sont au moins aussi bons
que le disque !)
Stuart Moxham n'a pas de chance avec les rééditions
CD : alors que la discographie complète de chacun de ses deux groupes
(les Young Marble Giants et The Gist) tient sans aucun problème sur un seul CD, il aura
fallu à chaque fois au moins deux tentatives pour aboutir à
un résultat sensé !
Pour les Young Marble Giants, il y avait eu une première édition CD chez
Rough Trade de l'album "Colossal
Youth" avec les 6 titres du "Testcard
EP". Il avait fallu attendre quelques années une nouvelle réédition,
cette fois-ci par Les Disques du Crépuscule, pour trouver aussi sur
le CD les 3 titres du single "Final day" et "Ode to Booker
T", un titre sorti sur une compilation de groupes de Cardiff. Il n'y
a plus que l'enregistrement d'une Peel Session, sorti bien après
la séparation du groupe sur un autre label, qui se retrouve orphelin
(ainsi que la vidéo d'un concert du groupe à New-York !).
Pour The Gist,
ne nous plaignons pas trop quand même, car jusqu'à cette année,
aucun enregistrement du groupe n'était plus disponible. C'est donc
une très bonne initiative du label Rykodisc de rééditer
"Embrace the herd",le seul album de The
Gist, le groupe formé par Stuart
Moxham dans la foulée de la séparation des Young Marble Giants.
Certes, ce disque n'a rien à voir avec le chef d'oeuvre qu'est "Colossal
youth", mais c'est un album plus que sympathique que les fans de YMg
et de new wave ne peuvent se permettre d'ignorer.
Il y a effectivement quatre titres en plus sur l'édition CD par rapport
au vinyl (une face B de 45 tours, une démo et deux inédits
pas vraiment renversants), mais à moins que les bandes originales
soient détruites ou perdues et que personne n'ait eu un disque à
repiquer, je ne comprends comment on a pu imaginer éditer ce CD sans
y inclure les cinq autres chansons publiées par The Gist pendant
son existence : les deux faces du premier 45t ("This is love"
est mon titre préféré du groupe, et il est tout à
fait dans la lignée des Young Marble Giants), les deux faces du troisème
et dernier 45t, le reggae poids plume "Fool for a valentine",
et "Greener grass", un titre publié uniquement sur la compile
cassette du NME "C81".
THE GIST :
This is love/Yanks (45t, Rough
Trade, 1981)
Love at first sight/Light aircraft (45t, Rough
Trade, 1981)
Embrace the herd (album, Rough
Trade, 1981)
Fool for a valentine/Fool for a version (45t, Rough
Trade, 1982 ?)
Embrace the herd (album, Rykodisc, 1999)
Le n° 5 de "Bon
appétit, messieurs" vient de paraître.
C'est un fanzine gratuit, à parution épisodique (le précédent,
entièrement consacré à Einstürzende Neubauten,
était sorti il y a un an).
Ce nouveau numéro est encore un spécial, qui propose 8 pages
sur SUICIDE.
A la base, une interview de Suicide faite par Vincent Laufer en 1998 et
publiée en partie dans Les
Inrockuptibles, qui est ici publiée dans
son intégralité, avec en prime une interview de Martin Rev de
1999 et une discographie commentée.
Une bonne occasion de revenir sur le parcours de Suicide, au moment où les deux albums principaux du groupe,
les deux premiers, sont à nouveau disponibles grâce aux rééditions
du label Mute,
avec des inédits en prime.
Le premier album avait déjà été réédité
plusieurs fois, et a presque toujours été disponible depuis
sa parution en 1977. Par contre, le second, sorti en 1980, était
depuis longtemps introuvable, tout comme le chef d'oeuvre perdu du groupe,
le maxi "Dream baby dream" (1979), qu'on retrouve sur le CD (enfin!), et qui
fait partie depuis longtemps, comme les deux albums, de nos classiques de la new wave.
Dernière bonne nouvelle pour tous ceux qui auraient du mal à
se procurer le fanzine (en dépôt dans quelques lieux à
Paris) : il est maintenant intégralement en ligne à l'adresse
ci-dessous.
Bon appétit, messieurs. http://www.bonappetitmessieurs.com/. lmdp@club-internet.fr
Tom Waits collaborant avec Mark Linkous de Sparklehorse sur un morceau intitulé "Bloody hands" (tout un programme), c'est un mariage musical d'enfer que nous annonce le magazine Magnet. On devrait pouvoir écouter ce titre sur le prochain album de Sparklehorse.
Oui, je sais le titre de la manifestation fait un peu peur, mais après tout il s'agit d'un événement organisé par des étudiants d'écoles d'art du sud de la France. Et ce qui compte après tout, c'est que le programme soit alléchant. Jugez-en : concert d'Etienne Charry, ex de Oui Oui, qui vient de sortir un album bidouillé qui a l'air très intéressant; conférence de Pascal Comelade et Jacques Debout sur les rapports du majeur et du mineur en musique; concerts de poche de Dominique Grimaud (Vidéo-Aventures) en complément de son installation à base d'une vingtaine de projecteurs diapos; installation et concert des Dust Breeders utilisant des tourne-disques et des vinyls, sans parler du forum des fanzines et des labels incroyables et de la série d'interventions Rock'n'roll Artitude sur le net.
Rock'n'roll Artitude 2 / Godzina
Ecole d'art d'Avignon, 10 et 11 juillet 1999, entrée libre.
Pour tout renseignement : rnrartitude@caramail.com.
Plus de six mois après que sa sortie a été annoncée ici,l'album de Gamover est enfin effectivement disponible. Entre-temps, le disque a perdu son titre, a changé de pochette, mais a gagné trois titres en bonus. Pour tout renseignement : gamover@infonie.fr.
C'est moi qui l'ai appelée la démo de Noël, cette démo de Kara, parce que je l'ai reçue en cadeau de Noël, justement, et qu'en conséquence, sur la pochette, Kara porte très élégamment la barbe et la houppe du Père Noël ! Ca doit être la deuxième démo de Kara, qui compose depuis quelques temps des chansons aux textes très personnels et pas vraiment gais, plein d'interrogations sur ces choses essentielles que sont la vie et l'amour. La nouveauté avec cette démo, c'est que l'habillage sonore de ces dix compositions - enregistrées à l'origine avec seulement la basse et la voix de Kara - a été confié au Vieux Thorax, qui a posé dessus sa guitare et ses échantillonnages sonores, avec des ambiances qui vont d'un ska léger ("L'eau") à une drum'n'bass forcément intelligente ("Les casseroles"). Dans l'esprit, les chansons de ce "couple musical" sont proches de celles de Mirwais et Juliette sur le premier album de Juliette et les Indépendants, ou d'Elli et Jacno au moment de "Anne cherchait l'amour", et la voix de Kara évoque même parfois Alison Statton à l'époque de Weekend. L'équilibre entre la voix et l'instrumentation électronique n'est pas toujours facile à trouver, mais quand Kara et Le Vieux Thorax y parviennent, comme c'est le cas notamment avec "Les casseroles", "Le réveil" ou "Sauter en l'air", cela donne une démo bien meilleure que nombre des disques que vous pouvez trouver chez votre disquaire ! Kara : 1 place de l'Ecole, 75001 PARIS. vieuxthorax@minitel.net